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expositions

Mettre à jour & Extension
18/09/2015 - 11/10/2015
MARIE BARÓ-PUIGDEMASA, ALEXANDRE BARRÉ, AXEL BENASSIS, CHLOÉ BERNHARDT & JUSTIN BIHAN, AMÉLIE BUHANNIC, EVE CERUBINI, CAROLE CICCIU, PAUL DE LANZAC, GABRIELLE DECAZES, FANG DONG, CLÉMENCE ESTÈVE, EDGAR FLAUW, QUENTIN GEOFFROY, MARGAUX GERMAIN, MICHAËL HARPIN, DOUNIA ISMAÏL, ROXANE JEAN, SOPHIE KERLÉAUX, TOM LE DILOSQUER, ANNE LE GARS, ADÈLE LÉGER, JULIE LE TOQUIN, YING LI, CHLOÉ LORIC, LAURE MATHIEU, NESRINE MOUELHI, ANAÏS MOUREAU, THIBAULT PELLANT, NICOLAS PESQUIER, TRISTAN PHILIPPON, DAMIEN ROUXEL, VINCENT TANGUY, IRIS TRUCHET-LORENZINI, MATHILDE VAVEAU
En partenariat avec l’École des Beaux-arts de Saint-Brieuc et L’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne (EESAB), le Frac Bretagne accueille Mettre à jour, un vaste déploiement des réalisations des jeunes artistes et créateurs qui, en art, design, design graphique et communication, ont obtenu en juin 2015 le Diplôme national supérieur d’expression plastique (Dnsep-Master).
À la Galerie de l’École des Beaux-arts de Saint-Brieuc, Extension met l’accent sur six des démarches mises à jour au Frac Bretagne.
Près de quatre- vingts propositions sont présentées. Elles permettent de saisir les manières de voir, de penser et d’agir de cette jeune génération.
Mettre à jour et son Extension témoignent de la diversité des pratiques artistiques émergentes. Artistes et créateurs développent une grande variété de projets, usant d’un large éventail de techniques, des plus classiques aux nouveaux médias. A travers la pluralité des démarches, un trait commun se dégage : les œuvres manifestent toutes un rapport aux enjeux de la vie réelle dans le contexte d’un monde en mutation, bouleversé par la mondialisation et la révolution numérique. Comment habiter ce monde ?
Plus d’un tiers des trente-cinq artistes sont préoccupés par les grandes crises environnementales, économiques et sociétales qui traversent le monde depuis 2008.
La dégradation de l’environnement naturel les incite à réagir. Ils cherchent à renouer des liens avec la nature. Certains inventent des objets qui rendent sensible la perception de phénomènes atmosphériques, d’autres créent des structures végétales capables de dépolluer les eaux ou des planches de surf conçues sur des principes aléatoires qui renouvellent l’expérience de la vague.
Les approches des questions économiques sont hétérogènes. Alors que la photographie documentaire enregistre la vie des entreprises en restructuration ou en voie de disparition, les interactions entre les systèmes, financiers, artistiques et numériques, sont exploitées pour produire des oeuvres critiques. Dans le champ social, on déjoue l’autorité des discours normatifs qui opposent Orient et Occident, tradition et modernisme. On intervient aussi dans l’espace public pour construire « une structure de convivialité » qui montre comment s’inventent de nouveaux usages du monde.
La récurrence des « retours sur » est à souligner. Redites, reprises et remises en jeu se multiplient à travers des stratégies de déplacement qui déprogramment et reprogramment les données. Le déjà-vu d’un quotidien sans qualité est rejoué et réévalué, l’obsolescence programmée des objets est revue et corrigée tandis que les peintres renouvèlent les conditions de leurs pratiques au contact de la réalité.
La performance est largement utilisée. On y teste le pouvoir de la parole, capable de traduire, d’interpréter et d’effacer les frontières entre le réel et la fiction et on y retrouve la possibilité d’une expérience réelle, supplantée par le monde virtuel. L’emploi des langages technologiques n’en est pas moins actif. Avec un intérêt porté aux processus de production et aux transformations qu’ils engagent, les artistes instaurent un dialogue entre l’analogique et le numérique, et articulent des formes faites à la main ou générées par des machines.
Enfin, à l’ère d’un cyberespace en extension et de l’information instantanée, les artistes investissent un nouveau rapport au temps où le passé, en accès immédiat, intègre le présent et anticipe un futur proche. Plusieurs pièces en témoignent.
Confrontés à la mouvance et à la complexité du monde dans lequel nous vivons, les artistes déploient des stratégies multidimensionnelles et productives. L’imagination, comme force positive et émancipatrice, est au travail.
Dominique Abensour
Ces deux expositions sont consacrées aux diplômés de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne – sites de Brest, Lorient, Rennes et Quimper. Les 35 diplômés ont été sélectionnés parmi plus de 70 candidatures par un jury, composé de professionnels du monde de l’art, critiques d’art, commissaires d’exposition, professeurs et directeurs de structures : Dominique Abensour, Christophe Domino, Catherine Elkar, Christine Finizio, Yvan Le Bozec, Julie Portier, Judith Quentel et
Pascal Rivet.
Commissariat : Dominique Abensour, assistée par Christine Finizio, Documents d’Artistes Bretagne
Vernissage de Extension le mercredi 16 septembre 2015 à 18h à l’École des Beaux-arts de Saint-Brieuc
Vernissage de Mettre à jour le jeudi 17 septembre 2015 à 18h au Frac Bretagne
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